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Céréales Le blé progresse légèrement

Les prix du blé étaient en légère progression vendredi 12 juin 2020 en fin d’après-midi, dans un marché partagé au lendemain du rapport mensuel du ministère américain de l’Agriculture sur la production mondiale de céréales.

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La Bourse de Chicago a vu les cours du blé baisser après la nette révision à la hausse des stocks mondiaux par le ministère américain de l’agriculture (USDA), mais il s’agit d’une révision en trompe-l’œil, selon Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage.

Stock mondial de report en blé record

« En blé, le stock de report, record, progresse encore, grâce aux productions indiennes (+4,18 millions de tonnes à 107,18 Mt), australienne, chinoise et américaine, mais ce stock est localisé à 51 % en Chine et à 10 % en Inde », des pays pas ou peu exportateurs et donc peu susceptibles de chambouler le marché mondial, explique-t-il dans une note, même si l’Inde a déjà, par le passé, vendu des excédents vers l’Asie du Sud-Est.

 

« Si on met de côté l’Inde ou l’Australie (dont la récolte n’aura pas lieu avant six mois), finalement, la production européenne a été abaissée, la production russe elle n’a pas été abaissée, mais ses perspectives d’export, oui », a précisé M. Vercambre à l’AFP.

 

« On s’aperçoit que dans l’hémisphère nord, il va y avoir une offre en blé qui va être plus limitée que l’année dernière », conclut-il, rappelant qu’il y a eu peu de réponses cette semaine à l’appel d’offres de l’Égypte, ce qui illustre déjà quelque peu cette incertitude.

Révision à la hausse de la production russe

À l’inverse, des facteurs pèsent sur les cours, dont les pluies sur l’Europe et sur la France et surtout la révision à la hausse de la production russe. Si le ministère américain n’a pas modifié sa prévision pour cette dernière, de nombreux instituts l’ont révisée à la hausse cette semaine. Dernier en date, Ikar, « considéré comme étant assez pondéré », selon M. Vercambre, a revu jeudi la production russe de blé à la hausse à 78 millions de tonnes, contre 75,6 millions précédemment.

 

En maïs, le rapport de l’USDA confirme des stocks très élevés aux États-Unis, avec de plus une grande incertitude sur les besoins de la filière éthanol dans le contexte de crise actuelle.

 

Vers 17 h sur Euronext, la tonne de blé progressait d’un euro sur l’échéance de septembre à 183,50 euros, et de 75 centimes d’euros sur l’échéance de décembre à 185,50 euros.

 

La tonne de maïs, elle, reculait d’un euro sur le contrat d’août à 167,25 euros, et de 50 centimes d’euros sur celui de novembre à 164 euros.

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